La Maison Blanche, lieu où s’écrit l’histoire, la politique et qui inspire nombreux films nord-américains, a une touche alsacienne dans sa déco ! Et son origine est assez dingue, puisque cet héritage aurait pu disparaître, sans l’intervention d’une certaine Jackie Kennedy.
La Maison Blanche, un bâtiment 3 en 1
La Maison Blanche, c’est la résidence officielle du président des États-Unis, l’équivalent de notre Palais de l’Élysée.
Le bâtiment sert aussi bien de lieu de vie, que de lieu d’exercice du pouvoir, mais aussi de lieu de réception ou encore d’échanges avec la presse.
Il faut savoir que la Maison Blanche se divise en 3 parties :
- Le bâtiment central (Executive Residence), le plus connu, dans lequel la famille présidentielle réside et où se tiennent un certain nombre de réceptions officielles et quelques réunions
- L’aile ouest (West Wing), où se trouvent les bureaux de l’administration présidentielle (dont le Bureau Ovale)
- L’aile est (East Wing) , où se trouvent le bureau de la Première Dame et le secrétariat social de la Maison-Blanche.
Dans le bâtiment central, 3 salles de réception de forme ovale. Celle située au rez-de-chaussée est destinée aux diplomates et est particulièrement intéressante, puisqu’elle est décorée d’un papier-peint panoramique de 15m de long, présentant des vues de l’Amérique du Nord.
La Diplomatic Reception Room et son monumental papier peint alsacien
À l’origine, le salon de réception des diplomates n’était qu’une simple chaufferie. Mais dans les années 60, les Kennedy entament d’importants travaux de modernisation du bâtiment.
Selon Jackie Kennedy, alors Première Dame, le Salon de réception des Diplomates était trop simple et ne rendait pas hommage à l’importance de la Maison Blanche.
En tant qu’adepte des beaux-arts et sur les conseils d’un historien, elle a l’idée d’orner la salle d’un papier peint présentant des panoramas monumentaux de « Vues d’Amérique du Nord ».
Le panorama comprend 32 scènes, parmi lesquelles le pont naturel en Virginie, les chutes du Niagara, la baie de New York et le port de Boston. Il est peint à l’aide d’une technique d’impression sur planche en bois, technique bicentenaire réalisée aujourd’hui par seulement 5 entreprise dans le monde.
Mais ce papier-peint aurait très bien pu disparaître à tout jamais : avant son arrivée à la Maison Blanche en 1961, il ornait les murs d’une maison dans le Maryland, qui devait être détruite afin d’être remplacée par une épicerie.
Le précieux revêtement mural a été sauvé in-extremis et installé dans le salon ovale.
Depuis Kennedy, plusieurs présidents on pu se succéder à la Maison Blanche et le salon diplomatique, utilisé à de nombreuses reprises pour des déclarations, des réceptions ou encore des shootings présidentiels comme ici avec les Obama.
Un travail absolument fou, loin du cliché du papier peint que l’on retrouve tapissé dans certaines maisons et qui nous vient de la manufacture Zuber en Alsace, à Rixheim.
Zuber, plus de 200 ans de savoir-faire
L’entreprise Zuber est l’une des dernières au monde à produire ces motifs. Installée depuis 1797 à Rixheim en Alsace, elle hérite d’une tradition de plus de 200 ans.
La technique est restée identique et son savoir faire s’est transmis de générations en générations : plus de 100.000 motifs gravés dans le bois sont archivés et conservés.
Ce qui permet à la manufacture, encore aujourd’hui, de réaliser ce décors panoramique et de le vendre à travers le monde.
Pour creuser le sujet, un Musée du Papier Peint rend hommage à ces techniques et ces œuvres d’arts. Il se trouve rue Zuber, à Rixheim.