Depuis 1995, une capsule temporelle scellée est enfouie dans un bunker de la Place du Château à Strasbourg. Son objectif : communiquer avec le futur.
À quelques mètres sous les pieds de la cathédrale, un bunker en béton armé renferme des milliers d’objets, témoins de la mémoire de la fin du siècle dernier. Une inscription indique aux passants une date d’ouverture : le 23 septembre 3790.
À l’origine de ce projet, les artistes Raymond Waydelich et Lydia Jacob. Ils imaginent une histoire qui se déroule en 3790, après une grande catastrophe : les archéologues du futur redécouvrent notre vie quotidienne, grâce à l’ouverture d’une capsule temporelle située à Strasbourg.
Bretzel, Fleischneke, préservatifs … un millier d’objets conservés
Dans cette capsule, 14 fûts en plastique, complètement scellés et étanches dans lesquels se trouvent un millier d’objets de la vie quotidienne.
Parmi ces objets, plus de 2000 messages écrits par les habitants de Strasbourg, mais aussi de la documentation sur l’histoire de Strasbourg et de l’Alsace.
On y trouve aussi des plats sous vide comme des Fleischneke, un chèque, des préservatifs, des menus des restaurants de la ville … il y a même un ballon et une écharpe du racing !
L’idée, c’est que les archéologues du futur ouvrent cette capsule, en 3790 précisément, pour découvrir la mémoire de la fin du siècle dernier … encore 1767 années à tenir.
D’autres capsules temporelles existent dans le monde
Bien que séduisante, l’idée de capsule temporelle s’inspire des traces laissées volontairement ou involontairement par nos ancêtres et redécouvertes dans le futur.
Ainsi, les tombeaux égyptiens ou encore les vestiges de Pompeï sont des exemples de capsules temporelles involontaires : des objets du passé, transmis aux générations futures.
D’autres projets existent dans le monde, certaines capsules ont d’ailleurs déjà pu être ouvertes : en 1967, plusieurs capsules temporelles furent installées dans des villes d’Union Soviétique, pour célébrer les 50 ans de la Révolution d’octobre 1917 avec pour objectif d’être ouvertes en 2017. Ouvertures qui avaient pu générer de la surprise et de l’étonnement, à la lecture de messages du passé, provenant d’un pays qui n’existe plus …
В день столетия Октябрьской революции в Пензе вскрыли капсулы, внутрь которых в 1967 и 1977 гг. были помещены "письма потомкам" pic.twitter.com/NIvikJGWK6
— Валерий Савельев (@Saveliev_VP) November 7, 2017