Le journal britannique The Guardian vante la transformation de Mulhouse, passée de « ville morose à dynamique ».
Dans un article du 20 mai 2019, dans sa série « When Europe gets it right » (qu’on pourrait traduire par « quand l’Europe fait bien les choses »), le Guardian parle de Mulhouse comme d’un exemple… à suivre.
On ne va pas se mentir, Mulhouse est rarement citée en exemple parmi les villes de France. Pour une raison qui m’échappe un peu, la ville a une sale réputation. Quand j’y ai emménagé il y a un peu plus d’un an, on m’a beaucoup demandé qui j’avais contrarié pour être envoyé là. Alors que je suis parfaitement adorable et que personne ne m’envoie où que ce soit, mais passons.
Un centre ville pas attractif ?
Mulhouse est l’une des très rares villes françaises de plus de 100 000 habitants dont la population a baissé ces dernières années.
Nombreuses sont les personnes qui voient Mulhouse comme non attractive … sauf la presse immobilière : le prix du mètre carré mulhousien est très attrayant et tu peux devenir propriétaire d’un somptueux 3-pièces pour le coût d’un studio à Strasbourg ou d’un cagibi à Bâle (je dramatise). Mulhouse fait même figure d’OVNI sur ce plan, puisque les villes et villages alentours connaissent parfois des prix au mètre carré plus élevé (coucou Riedisheim !).
Alors, face à cet article élogieux, comme diraient nos grands-parents, je ne boude pas mon plaisir.
Tu préférais tenter de conquérir la fille ou le garçon populaire de ta classe plutôt que d’écouter ton prof d’anglais ? Dans mon immense générosité, je te résume les grandes lignes de l’article d’Angelique Chrisafis, correspondante du Guardian en France.
Une ville française, qui a sauvé son centre commerçant
L’article reprend le constat que font beaucoup de villes françaises mais aussi anglaises : la disparition de leurs commerces de proximité au centre ville. Ils ont disparu au profit d’hypermarchés de banlieue, immenses hangars métalliques gris et sans âme qui ont poussé comme des champignons depuis les années 1960. Les centre ville ainsi désertés deviennent alors tristes et la criminalité est la seule activité qui y prospère.
Mais, depuis une dizaine d’années, les municipalités successives ont décidé de s’attaquer au problème. En y mettant des moyens pour promouvoir les transports en commun, les espaces verts, des pistes cyclables et j’en passe.
Un boom des commerces indépendants en centre ville
Aujourd’hui, pour un commerce qui ferme, deux ouvrent leurs portes. Plus de 470 boutiques ont ouvert les 8 dernières années et Mulhouse à la particularité que 75% de ces nouveaux commerces sont des indépendants. Quelques « success stories » (RIP en paix Académie Française) illustrent cette tendance avec notamment le « Coff’tea shop » (re-RIP) Tílvíst rue de Moselle ou le Nid – Guinguette urbaine rue des Franciscains pour de nourrir et s’hydrater.
Tant de lieux que je vais bien entendu m’amuser à tester, pour les partager avec toi !