Le premier tramway autonome est testé ce weekend à Strasbourg et il roule sans conducteur !
Une révolution des transports des véhicules autonomes, pour une technologie jusqu’alors réservée aux métros
Le 1er tramway autonome de France, testé à Strasbourg
Pour faire face à la pénurie des conducteurs et assurer le fonctionnement d’un réseau qui subira 3 grandes nouvelles extensions d’ici à 2027, la CTS expérimente actuellement un tramway autonome, roulant sans conducteur.
En équipant la rame de capteurs et grâce à une intelligence artificielle analysant et anticipant les déplacements, il est possible de faire rouler des trams de manière autonome, sur le même principe que le métro automatique.
Des progrès à mener pour éviter les accidents
Contrairement au métro automatique, le tram s’insère lui dans la circulation urbaine. Même si elle circule en site propre, une rame est amenée à franchir des croisements et peut donc rencontrer des obstacles sur son passage : embouteillage, véhicule en panne, piéton ou encore cycliste.
Les tests réalisés cet hiver au sein de l’Unité de Production de Cronenbourg ont permis de valider ces phases d’évitement d’accidents, grâce à un freinage souple, permettant de stopper la rame de 75T en cas de danger.
Néanmoins, la rame autonome doit encore faire ses preuves en condition réelle et c’est pourquoi la CTS démarre ses essais au sein même de son réseau, sur des rames roulant à vide.
Une révolution dans le paysage des mobilités
Dans un premier temps, la conduite autonome permettra de soulager les cadences des conducteurs : de nombreux retards sur le réseau entraînent un stress et participent à la dégradation des conditions de travail des traminots.
Le tramway autonome permettra également d’augmenter l’offre en place : avec des rames circulant plus régulièrement et dont la vitesse sera optimisée, afin de dé-saturer le nœud d’Homme de Fer.
Enfin, les nouvelles rames autonomes permettront également de faire circuler des tramways tout au long de la nuit à la fréquence d’une rame toutes les 1/2h.
L’idée est d’offrir une alternative à l’automobile et au vélo, pour les personnes travaillant de nuit.
La mise en service se fera progressivement, avec un premier tronçon sur la ligne F, à partir du 1er avril 2025, puis par l’Avenue des Vosges dès 2027.